Dans le Times Literary Supplement d’août, le compositeur anglais Hugh Wood consacre un article très élogieux à propos de l’ultime volume de la biographie de Gustav Mahler, signée Henry-Louis de La Grange. Ce quatrième volet d’une biographie fleuve relate les dernières années de la vie du compositeur-chef d’orchestre.

Cet opus "climax" concentre toute la gloire et le succès que remporte Mahler, alors à l’apogée de son art et au crépuscule de sa vie. Wood évoque le départ salvateur de Vienne en 1908 pour s’intéresser davantage à la chronique des années américaines. Les directions successives du Metropolitan orchestra que prend Mahler le temps d’une saison en 1908 et qui échouera entre les mains de Toscanini, puis, de l’orchestre philarmonique de New York marquent une consécration certaine avant le déclin.

Si les rencontres de Mahler en Europe avec Rodin, Freud (qu’il consultera), le biologiste Paul Kammerer et l’amitié qu’il noue avec Schoenberg, constituent un panel de témoignages, c’est néanmoins sa relation avec Alma Mahler qui fait l’objet de la dernière partie de l’article et du chapitre final de la biographie. La "nightmare lady", tel que Wood la surnomme, devient un personnage fascinant, sorte de figure vampirique à l’origine de l’état dépressif du compositeur viennois.

Près d’un siècle après "la mort à Vienne" de Mahler, La Grange a achevé l’une des biographies musicales les plus remarquables du siècle passé selon Wood.

 

* Lire l'article de Hugh Wood, "New World Songs", Times Literary Supplement , 1er août 2008

 Henry-Louis de La Grange, Gustav Mahler, Volume Four : A New Life Cut Short, 1777p, $140