Un livre minuscule et minable.

Comme j'ai quand même pris la peine de lire intégralement le livre, voici quelques extraits :

- page 16 : (À France Culture) "Ce qui m'avait beaucoup amusé bien sûr, ce matin-là, est que cette dame, Catherine Clément, (...) était à deux doigts de s'exprimer comme un Baldur von Schirach, ou était-ce plutôt Goebbels ou Göring, ou le personnage d'une pièce nazie...".

- page 25 : "Je dis bourgeois, culture bourgeoise, valeurs bourgeoises (...). Mais il faut bien entendre ici que bourgeois et bourgeoisie sont à prendre en l'occurence en une acception en quelque sorte générique (...), il s'agit d'une domination ethnique, puisqu'on ne saurait écrire domination de race" (souligné par R. Camus).

- page 25 : "Il faut bien voir que dans la société française métissée ou en cours de métissage, et dans laquelle ce processus de mélange généralisé est bien loin d'être achevé s'il doit l'être jamais, les Français les plus anciennement français, les plus anciennement sur place, les 'Français de souche', comme on ne sait plus comment dire, et comme on ne saurait le dire ainsi semble-t-il (cela dépend des bouches, apparemment), les 'souchiens', les sous-chiens, comme l'insinuent gracieusement tel ou telle, ainsi qu'on a dit les sous-hommes, ceux-là, les indigènes, les autochtones, font figure de bourgeoisie (...)".

- page 27 : "la crise démocratique de la culture française (...) et ce qu'on pourrait appeler sa crise ethnique ; liée à son statut incontestable de culture nationale, c'est-à-dire, jusqu'à une date récente, de culture héréditaire d'un groupe ethnique donné, celui qu'on appelait le peuple français, au sens désormais étroit et archaïque (et prohibé) de cette expression. La crise ethnique de la culture, selon laquelle l'ensemble de la communauté nationale, ou même l'ensemble de la communauté nationale, ou même l'ensemble des habitants du territoire national, refuse d'accepter pour sienne la culture d'une seule de ses composantes (celle des dits 'Français de souche')".

- page 28 : "les Français d'ascendance française".

- page 33 : "de sa démocratisation ethnique".

- page 36 : "la terre ne survivrait pas à un alignement général des niveaux de consommation sur celui des pays les plus riches".

- page 41 : "la plupart des titulaires du baccalauréat d'aujourd'hui n'auraient jamais pu entrer en classe de sixième, ou disons de quatrième, pour compter large, dans un bon lycée au milieu du siècle dernier".

- page 63 : "Il s'agit à présent de faire accéder une très vaste majorité d'enfants d'origine extérieure à la classe cultivée à une classe cultivée qui, elle, se réduit comme peau de chagrin..."

- page 64 : "Je crois pour ma part, (...), à l'absolue nécessité (...) de l'existence d'une classe cultivée assez nombreuse, mais pas trop, constamment renouvelée aux marges : c'est à dire ouverte, changeant de contours, (...) mais comportant en son centre, et c'est bien là ce qui est le plus difficile à faire admettre en société démocratique, et c'est même presque impossible à énoncer seulement en société hyperdémocratique, un noyau héréditaire".

- page 71 : "Ce phénomène de compromission de la culture (...) est évidemment redoublé, mis en abyme, par la situation créée, spécialement dans les lycées et collèges, par l'immigration de masse. Non seulement la culture est plus ou moins explicitement accusée d'être un moyen de soumission des masses populaires à une classe dominante (...), mais encore la culture française, en France, est plus ou moins explicitement accusée d'être un moyen de soumission des immigrés et des enfants et petits-enfants d'immigrés (...) à une ethnie dominante (...) : à l'accusation de mépris, (...) s'ajoute celle désormais bien connue de manque de respect, qui sert entre autres choses, très entre autres choses, à ronger tout effort pour maintenir en France la prédominance d'une culture proprement 'française' ".

- p. 88 : passage contre Laure Adler.

- p. 91 : passage contre Arte.

- p. 92-93 : passage contre France Culture (encore).

- p. 121 : "Au temps où la culture vivait tranquillement dans son coin, n'intéressant que son public 'naturel' (inutile de renouveler indéfiniment, ici, j'espère, la parenthèse précautionneuse de rigueur) (...). La culture était parfaitement satisfaites des musées de jadis, tranquilles, silencieux, presque déserts...".


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