Les prix Pulitzer 2008 ont été annoncés lundi. Créés par la volonté testamentaire de Jospeh Pulitzer en 1904, ces prix sont surtout prestigieux dans le journalisme, mais dès la première édition, en 1917, récompensent également les lettres, le théâtre et l'éducation, pour leur apport à la société américaine. A l'origine, quatre prix en journalisme étaient décernés, quatre autres en littérature. cette année ce sont 24 prix, accompagnés pour la plupart de 10 000 $, qui ont été décernés, dont 14 en journalisme, 9 en lettres et musique, plus un prix spécial. Le prix de l'éditorial n'a pas été attribué.

Le Washington Post est le grand gagnant de cette édition, la Môme du journalisme, emportant 6 prix, dont la médaille d'or, décernée pour utilisation des ressources journalistiques à des fins de "service publique" - article ou photos conduisant à une réforme de la loi ou des conditions de vie des citoyens américains (cette année le sort des vétérans de guerre).

Autre gagnant notable : Bob Dylan, à qui le jury a attribué un prix spécial pour l'ensemble de sa carrière, reconnaissant ainsi l'impact de sa musique et de sa poésie dans la culture américaine.
> Voir sur nonfiction.fr la critique de Sophie Rosemont sur Dylan par Dylan, Interviews 1962-2004   , ainsi que celle de Frédéric Alfassa sur la biographie de Bob Dylan par François Bon   .

Enfin signalons ici le gagnant de la section "General Nonfiction" : Saul Friedlander. Le livre primé, The Years of Extermination: Nazi Germany and the Jews, 1939-1945, paru en France aux éditions du Seuil   , sera prochainement chroniqué sur nonfiction.fr. Saul Friedlander avait déjà reçu le Prix des libraires allemands 2007, dont le jury a souligné qu'il avait "permis aux hommes et aux femmes réduits en cendres de faire entendre une plainte, un cri. Il leur a offert une mémoire et leurs noms".


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