Sur les sentiers battus d’une histoire patrimoniale, vous ne croiserez pas souvent Sophie Wahnich. Après avoir publié une thèse et plusieurs ouvrages sur la Révolution ainsi que divers travaux sur les notions de "terreur" ou d’"étranger", sur l’amnistie ou encore sur les musées de la guerre, elle est aujourd’hui directrice de recherche au CNRS. Rattachée à l’équipe Tram   de l’Institut interdisciplinaire d’anthropologie du contemporain   , c’est sur des chemins de traverse que s’aventure le plus volontiers cette historienne traquant dans le passé comme dans le présent le rôle des émotions et de leur souvenir dans la production du lien social. Nonfiction.fr avait déjà eu l’occasion de proposer deux lectures de La longue patience du peuple   et de Les Émotions, la Révolution française et le présent   . Dans cet entretien, leur auteure revient sur les multiples aspects épistémologiques, historiographiques et civiques du travail de l’historien(ne) ; une figure radicalement enracinée dans le présent.

 

SOMMAIRE

1. Aux sources des émotions – entretien avec Sophie Wahnich (1/3)

2. (R-)écrire l’histoire – entretien avec Sophie Wahnich (2/3)

3. Une discipline du temps – entretien avec Sophie Wahnich (3/3)

 

* A lire aussi sur nonfiction.fr :

- "Histoire: epistémologie" : deuxième série de "L'histoire maintenant - les grands entretiens pour l'histoire".

- "L’histoire publique – l’enjeu de la mémoire" : première série de "L'histoire maintenant - les grands entretiens pour l'histoire".

- Le compte-rendu de Sophie Wahnich, La longue patience du peuple, 1792, naissance de la République, par Cécilie Champy.

- Le compte-rendu de Sophie Wahnich, Les émotions, la Révolution française et le présent : Exercices pratiques de conscience historique, par Cécilie Champy.