Egalement cet automne, Google devrait fournir à ses utilisateurs un accès payant à certains livres numérisés. Les prix seraient fixés avec les éditeurs concernés qui partageraient les recettes avec Google. Ce service pourrait être particulièrement utile aux étudiants et aux chercheurs qui recueillent un certain nombre de leurs informations à partir du moteur de recherche de Google.
Ces nouveaux services, fournis par deux poids lourds de l'Internet, ne devraient pas pour l'instant bouleverser fondamentalement le marché du livre (35 milliards de dollars par an), mais ils sont en revanche censés apporter un début de réponse à cette question : les lecteurs sont-ils prêts à lire leurs livres sur un écran digital ?
Car depuis le lancement du « RocketBook » et du « SoftBook Reader » par quelques starts-up de la Silicon Valley à la fin des années 1990, le livre électronique n'est pas encore parvenu à trouver son public. Toutefois, la mise sur le marché l'an dernier du Sony Reader va peut-être bouleverser la donne : de la taille d'une quatrième de couverture (un écran de six pouces), le Sony Reader est capable de contenir l'équivalent de 80 livres et dispose d'une autonomie correspondant à la lecture de 7 500 pages...
Compte tenu de l'arrivée de ces nouveaux produits sur le marché du livre électronique, la plupart des grandes maisons d'édition ont accéléré ces derniers mois la conversion de leurs titres en format électronique. A titre d'exemple, l'éditeur américain Random House prévoit de disposer de 6 500 livres numérisés d'ici 2008.
Eloïse Cohen-de Timary.
« Envisioning the Next Chapter for Electronic Books », New York Times, 6 septembre 2007