Le New Yorker, magazine de référence de la côte Est, offre à ses lecteurs un site de haute tenue, très riche en information et d'une navigation agréable. Connu surtout en France pour ses dessins, en particulier pour les couvertures d'Art Spiegelmann, la revue est appréciée pour l'étendue des domaines abordés et la rigueur de ses analyses, sur des thèmes qui couvrent l'ensemble du spectre économique, politique et culturel. En dépit de cette rigueur, et de la difficulté pour y être publié, la revue du dandy au monocle a su ne pas se départir d'une certaine distance vis-à-vis des sujets abordés, et rester un magazine sérieux qui ne se prend jamais au sérieux, ni, en toute conscience de sa qualité, prétentieux... Sinon un certain snobisme qui fait partie de son charme et de son image de marque. Sa rubrique "talk of the town" sur l'actualité new-yorkaise reste une des plus suivies aux Etats-Unis et à l'étranger, référence en la matière, souvent imitée, mais jusqu'à présent encore sans rivale.

Cette information et cet humour provocateur sans vulgarité, comme la couverture polémique qui illustre ce billet, sont à la portée des internautes sur le site éponyme. On y trouvera les différentes rubriques illustrées au fil des pages, ainsi que des liens vers des blogs sélectionnés et de grande qualité, certains animés par les contributeurs de la revue. En sus, essayant un modèle de partage, l'inscription sur le site permet bien sûr de commenter, mais donne également accès aux archives jusqu'en 2001, les archives complètes (jusqu'en 1925) étant reservées aux souscripteurs, qui permet un moyen terme entre la gratuité et le tout payant. Les dessins et les couvertures qui ont tant fait pour la renommée de la revue, et qui font partie intégrante de sa ligne éditoriale, sont également recensés dans une banque de données propre. En outre, le visiteur se voit proposer de nombreuses rubriques de podcasts, vidéos, et slide-shows faisant ainsi de l'édition en ligne un complément intéressant et réellement pertinent par rapport à la version papier.

L'air de rien, il semble bien que le monocle a de l'avenir

Le New Yorker en ligne ici : www.newyorker.com