Réforme des universités, réforme des programmes du lycée ou encore remise en cause du prix unique du livre... autant de projets en cours menés ou évoqués par le gouvernement qui suscitent l'inquiétude de nombreux acteurs de la production et de la diffusion des savoirs en sciences humaines. Alors que la grogne s'intensifie dans les universités avec le mouvement de protestation des enseigants-chercheurs contre la réforme de leur statut, les éditeurs montent à leur tour au créneau.

Dans une tribune que publie aujourd'hui le site Mediapart, dix éditeurs (Fayard, Erès, MSH, La Découverte, Actes Sud, Thierry Magnier, Les Prairies ordinaires, L'Atelier) s'inquiètent de voir "[s'exercer des pressions] pour réduire et réorienter la recherche et l'enseignement vers des objectifs purement utilitaristes". Ils témoignent ici de leur soutien aux universitaires et rappellent qu'après la recherche et l'enseignement, ils sont le troisième "pilier" de "l'effort de compréhension de notre temps" assurée par les sciences humaines et sociales, en assurant la diffusion des travaux qui s'y exercent. Contre la tentation de l'utilitarisme, ils plaident ainsi avec vigueur pour la reconnaissance de l'importance du rôle de celles-ci dans leur capacité à éclairer le réel et à tracer de nouvelles perspectives pour nos sociétés

À lire :

- "Dix éditeurs en défense des sciences humaines et sociales", Mediapart.fr, 04.02.09