Cette semaine se déroulent les écrits du concours d'entrée à l'École normale supérieure Lettres et Sciences Humaines de Lyon. Au programme de l'épreuve de littérature française : Corneille, avec La place Royale, Monstesquieu, L'Esprit des lois, Stendhal, La Chartreuse de Parme et Jacques Roubaud, Quelque chose noir. Rare qu'un auteur vivant soit inscrit au programme d'un concours d'entrée d'une des trois ENS, et ce choix n'a pas, selon les rumeurs, fait l'unanimité. Parce qu'il était impensable que celui-ci "tombe" le jour de l'épreuve, qui s'est déroulée mardi 22 avril, certains professeurs de classes préparatoires n'avaient pas jugé bon de correctement préparer leurs élèves sur ce texte. Or, la tuile ! Mardi, l'épreuve portait sur Roubaud.

A 13h50, alors que l'épreuve était presque terminée pour les 2000 candidats réunis au centre de La Plaine - Saint-Denis, une alerte à la bombe retentit. Un "appel anonyme" a donné l'information, qui s'est bien sûr révélée fausse. Alors que dans un premier temps les organisateurs de l'épreuve ne comptaient pas l'annuler, elle a été reportée à ce samedi 26 avril suite à plusieurs plaintes. Un report qui n'est pas au goût de tous et est vécu comme injuste par nombre de khâgneux.


A voir

> L'annonce de l'incident par Jean-François Piquet reprise par François Bon, et le fil des événements, une réponse de Jacques Roubaud et de certains candidats, sur tiers livre, le blog|journal. Des liens aussi pour mieux découvrir l'auteur au-delà de la polémique.
> Un article de Jean-François Piquet, auteur vivant, Qui a peur de Jacques Roubaud ?, sur remue.net.
> Une pétition pour annuler le report de l'épreuve au samedi 26 avril et le maintien de celle de mardi.


--
crédit photo : cyf/flickr.com