Une synthèse appréciable pour qui veut s’initier à l’histoire de l’Iran contemporain, de l’avènement de la dynastie des Qadjar à l’élection d’Hassan Rohani.

Professeur émérite de l’Institut de hautes études internationales et du développement (IHEID Genève), Mohammad-Reza Djalili a consacré la majeure partie de ses travaux à l’histoire de l’Iran contemporain. Thierry Kellner est chercheur associé à l’Université libre de Bruxelles et docteur en relations internationales. Ses recherches portent essentiellement sur l’Asie (Chine, Inde, Iran, Turquie…). Ce sont donc deux spécialistes, aux approches complémentaires, qui se sont réunis pour composer une Histoire de l’Iran contemporain accessible aux néophytes.

 

La Perse face aux intérêts occidentaux

La fin du XVIIIe siècle fut marquée par l’action d’un homme fort, Agha Mohammad Khan, qui œuvra à la réunification des tribus qadjar. Tout en faisant de Téhéran leur capitale, les shahs affichèrent en parallèle un désir de modernisation et ouvrirent la Perse à l’Europe (traité d’amitié et d’alliance avec Londres en 1809). Mais le conflit russo-persan de 1826-1828, en plus d’infliger des pertes territoriales à la Perse, fit naître un fort ressentiment contre la dynastie Qadjar. D’un point de vue spirituel, le mouvement religieux Babi, malgré son interdiction, fit de nombreux adeptes de telle sorte que les baha’is « constituent aujourd’hui encore la plus forte minorité religieuse non musulmane d’Iran »   . Le règne de Nasser-ed-Din Shah (1848-1896) fut marqué par une série de réformes qui mécontentèrent certains membres de la famille royale. Dans ce cadre, le shah entreprit une série de voyages en Europe (Russie, Allemagne, Belgique, France…) au cours desquels il tissa des liens diplomatiques et commerciaux. De fait, la Perse s’ouvrit aux apports culturels et politiques occidentaux : l’État fit traduire et imprimer des « classiques » de la littérature, la franc-maçonnerie fut introduite en 1858 … Cependant, les difficultés financières ne tardèrent pas à saper le dynamisme ambiant et le shah dut accorder de nombreuses concessions   . Mais les pressions russes parvinrent à la faire révoquer. Les dernières années du règne du shah furent marquées par l’affaire dite du « boycott du tabac ». Après avoir accordé à la Regie Talbot, compagnie anglaise, le monopole de l’exploitation du tabac, une coalition se forma afin de protester. L’ayatollah Hadj Mirza Hassan Shirazi lança une fatwa contre la consommation de tabac obligeant le shah à faire marche arrière. Dès lors, il durcit sa politique (interdiction des voyages en Europe, nomination de conservateurs…) ce qui lui valut une réputation de despote menant à son assassinat le 1er mai 1896.

Après lui, Mozaffaredin Shah (1896-1907) s’empressa de lever la censure et choisit un Grand Vizir réformateur, Amin od-Dowleh. Des Belges apportèrent leurs compétences afin d’établir un service de douanes efficace (1898) et des emprunts furent réalisés auprès des Russes et des Britanniques. La signature du traité douanier avec la Russie (1902) eut pour effet « d’inonder » le marché de produits russes. Irritée du rapprochement entre les deux puissances, la Grande-Bretagne poussa les oulémas à protester. Une tension s’installa en Perse et se renforça à partir du 28 mai 1901, lorsque le shah accorda une concession à William Knox d’Arcy pour la recherche et l’exploitation du pétrole. Au commencement du XXe siècle, le Nord de la Perse est tourné vers le marché russe (60 % des échanges nationaux en 1913) tandis que le Sud regarde vers l’Empire britannique.

 

L’entrée dans le XXe siècle : le crépuscule des Qadjar

C’est dans ce contexte qu’éclata, en décembre 1905, la « révolution constitutionnelle ». Avec le soutien des mollahs, les émeutiers occupèrent la Mosquée royale afin d’organiser un bast (occupation d’un lieu sanctuarisé). Par la suite, quatorze-mille personnes déferlèrent dans les rues et s’installèrent dans le périmètre de la légation britannique. Face à ces évènements, le shah dut démissionner le 5 août et des élections furent organisées afin de mettre en place une Assemblée constituante. Celle-ci, une fois élue, proclama la création d’un Parlement (Majles) aux pouvoirs étendus. La Constitution, approuvée par le nouveau shah Mohammad Ali (1907-1909), faisait de l’égalité devant la loi, de la liberté d’expression, de la création d’un enseignement public obligatoire ou du chiisme comme religion officielle, des principes essentiels. Mais le retour au calme fut de courte durée : le shah, s’appuyant sur l’hostilité du clergé face aux réformistes et jouant des lenteurs du Parlement, décréta la loi martiale et ferma le Majles. Une nouvelle émeute éclata et conduisit le shah à abdiquer en juillet 1909. Son fils Ahmad (1909-1925), dernier souverain qadjar, prit sa succession. Un nouveau Majles fut élu et procèda à l’arrestation de quelques royalistes. Mais les difficultés économiques et l’instabilité institutionnelle favorisèrent une nouvelle montée des tensions entre le Parti démocrate (radicaux) et le Parti des modérés (conservateurs). À nouveau, des experts européens furent sollicités   . Saint-Pétersbourg ne supportant pas de voir un nord-américain en Perse, parvint à créer un déséquilibre interne qui entraîna la dissolution du Majles le 24 décembre 1911, mettant un terme à la révolution constitutionnelle. Entre-temps, le premier gisement pétrolifère fut découvert en 1908 et la concession d’Arcy se transforma en une nouvelle structure, l’Anglo-Persian Oil Company (APOC) dès l’année suivante. Grâce au port et à la raffinerie installée à Abadan, l’APOC détenait un des plus importants complexes de transformation de « l’or noir » au monde.

Comme l’indiquent les auteurs, la Perse est « un champ de bataille souvent ignoré [dans l’histoire] de la Première Guerre mondiale »   . Malgré sa neutralité déclarée dès le 1er novembre 1914, le pays fut tour à tour investi par les troupes ottomanes et les agents allemands d’un côté, par les forces russes et britanniques d’autre part. Près de 8 000 hommes (les « South Persia Rifles ») placés sous le commandement de Percy Sykes y furent débarqués par la Grande-Bretagne en 1916. La mainmise anglo-russe sur les affaires conduisit une partie de l’intelligentsia à quitter Téhéran pour Qom où un second pouvoir non-officiel favorable à l’Allemagne fut établi (le Muhajerat).

Au lendemain de la guerre, un mouvement insurrectionnel à tendance communiste, le Jangal, décréta la création de la « république socialiste soviétique du Gilan ». Si les idées portées par la révolution russe pénétrèrent en Perse, les Britanniques se démenèrent pour s’ancrer dans le pays comme l’atteste « l’accord d’amitié et d’assistance mutuelle » signé le 9 août 1919 entre les deux États. Le traité anglo-persan visait à faire de la Perse un « simple protectorat »   . Loin de faire l’unanimité au sein de la population, il engendra des protestations dès septembre 1920. Afin d’organiser le retrait de leurs troupes, les Britanniques favorisèrent la nomination d’officiers perses à la place des russes qui étaient en place. Reza Khan profita de sa nouvelle position d’homme fort, en organisant un coup d’État le 21 février 1921. Devenu ministre de la guerre et commandant en chef de l’Armée, Reza Khan s’empressa d’éliminer le Jangal, argument qu’il fit valoir auprès de Londres afin d’apparaître comme un rempart contre l’avancée des idées communistes. Premier ministre à partir de 1923, il s’intéressa aux réformes de Mustafa Kemal menées en Turquie. Une étape supplémentaire fut franchie en novembre 1925, lorsqu’il obtint la déposition du shah, décision avalisée en décembre par l’Assemblée constituante. Avec lui, la dynastie des Pahlavi (de palavan, « l’héroïsme antique ») accédait au sommet de la Perse.

 

Des Pahlavi à l’ayatollah Khomeyni (1925-1979)

Dès 1926, Reza Shah entama une « modernisation autoritaire »   de son État passant par une restriction des libertés, l’interdiction des partis, la mise à l’écart d’anciens dignitaires ou la sédentarisation forcée des tribus. C’est au cours de son règne que la Perse prit officiellement le nom d’Iran (1935). En 1932, Reza Shah suspendit brutalement la concession d’Arcy (1901) afin de reprendre en mains la production pétrolière. Les Britanniques portèrent l’affaire devant la SDN et un accord fut trouvé : la concession retourna aux Britanniques jusqu’en 1993 contre la promesse de réduire de 80 % leur extension géographique, d’employer davantage d’Iraniens et de reverser à l’État une plus grande partie des bénéfices. Au niveau de la société, les mœurs tendirent à « s’occidentaliser » : la charia perdit du terrain face au droit civil, le port de vêtements traditionnels fut interdit (1928) tout comme celui du voile à partir de 1936. À l’échelle internationale, le shah se rapprocha de l’Allemagne dès les années 1920 et afficha sa neutralité lors de la Seconde Guerre mondiale, ce qui déclencha l’invasion anglo-soviétique dès l’été 1941 l’obligeant à partir en exil pour l’Afrique du Sud où il mourut en 1944.

Son fils, Mohammad Reza (1941-1979) lui succéda dès le mois de septembre 1941. Afin de regagner la confiance du peuple iranien, il s’empressa de lever la censure et permit à certaines personnalités de regagner le pays. Le Majles de 1943 accueilla huit députés du Parti communiste (Toudeh) tout récemment formé. Entre-temps, la signature d’un traité avec Londres et Moscou fit de l’Iran un pays allié. Mohammad Reza ouvrit des pourparlers avec Washington qui cherchait à étendre son influence au Moyen Orient. Les lendemains de la Seconde Guerre mondiale furent marqués par le fondateur du Front national, Mohammad Mossadegh, qui militait pour la nationalisation de l’industrie pétrolière. Nommé Premier ministre en 1951, il parvint à faire appliquer sa politique, ce qui provoqua une crise majeure avec la Grande-Bretagne. Privé d’exportations, l’Iran connut une situation économique désastreuse qui s’aggrava lorsque Mossadegh obtint les pleins pouvoirs. Perçu comme une menace grandissante, Mossadegh se mit à dos Washington qui, en retour, élabora un plan pour le renverser. Le shah se laissa persuader par la CIA et le destitua. Les partisans de Mossadegh se mobilisèrent mais furent rapidement stoppés. Le coup d’État du 19 août 1953 fut ainsi intégralement imputé aux services secrets américains et britanniques.

Débarrassé de son encombrant Premier ministre, Mohammad Reza reprit les choses en main et, en 1954, les industries pétrolières furent nationalisées au sein de la Société nationale iranienne de pétrole (NIOC). La production fut confiée à un consortium international au sein duquel la British Petroleum Company détenait 40 % des parts. S’appuyant sur un nouveau service de renseignement, la Savak, le shah commandita des assassinats politiques et adhéra au « pacte de Bagdad » (1955) qui le rapprochait des puissances occidentales au détriment de Moscou   . Les rentes pétrolières permirent de financer un ambitieux plan de modernisation connu sous le nom de « Révolution blanche »   . Populaires au sein de la population, ces nouveautés mécontentèrent le parti conservateur. Le 3 juin 1963, un certain Rouhollah Khomeyni – encore méconnu – condamna publiquement la corruption du régime accusé de complicité avec l’État d’Israël. Son arrestation déclencha des émeutes qui forcèrent le shah à décréter la loi martiale. Si la « Révolution blanche » suscita un grand enthousiasme à ses débuts, elle fit déchanter nombre d’Iraniens en maintenant les classes moyennes à l’écart de la vie politique. La crise de l’énergie des années 1973-1974 permit par la suite au pays de s’enrichir. En novembre 1974, le Times Magazine qualifia même le shah « d’empereur du pétrole ». Se sentant tout-puissant, ce dernier imposa un parti unique, le « Parti de la résurrection de l’Iran », qui heurta les sensibilités tant il paraissait anachronique. La chute du dollar entraîna, à partir de 1975, une forte baisse des revenus. La situation s’empira à partir de 1978 lorsque le journal Ettalaat publia un article diffamant l’ayatollah Khomeyni. Ce dernier répliqua en accusant le shah d’être aligné sur le modèle impérialiste américain. Depuis Neauphle-le-Château en France, l’ayatollah bénéficiait d’une tribune internationale qui l’imposa comme seul recours possible. Forcé par les évènements, le shah dut quitter l’Iran pour l’Égypte le 16 janvier 1979 où il mourut l’an suivant.

 

De la République islamique à nos jours

Le 1er février 1979, l’ayatollah Khomeiny entra triomphalement dans Téhéran. Le 16 février, le Conseil de la révolution organisa de multiples exécutions avant la création officielle de la République islamique le 1er avril. La nouvelle Constitution accordait une place centrale au clergé et, bien sûr, à l’islam, ce qui en faisait une véritable « profession de foi religieuse »   qui occtroyait au juriste théologien, ou Guide suprême, l’autorité sur l’ensemble de la société (article 110). Les premières années de la jeune République connurent une instabilité politique au cours de laquelle trois présidents se succédèrent entre 1980 et 1981 sur un fond de « révolution culturelle » qui chassa l’Université de ses éléments libéraux afin d’islamiser l’enseignement. Les Gardiens de la révolution, ou Mudjahidines, veillaient à faire respecter la politique de Khomeiny et permettaient au président Ali Khamenei, appuyé par son Premier ministre Mir-Hossein Moussair, d’appliquer leurs décisions.

Khomeiny profita de la guerre irano-irakienne pour accélérer l’islamisation et la centralisation de l’État. Le conflit s’enlisa et le Golfe persique devint une zone dangereuse. Face à cette situation désastreuse, le Conseil de sécurité vota un cessez-le-feu en juillet 1987 tout en en refusant de condamner les agressions irakiennes. L’année 1988 fut toutefois marquée par l’utilisation d’armes chimiques, ce qui forca Khomeiny à accepter le cessez-le-feu, décision qui pour lui fut aussi amère que « d’avaler du poison ». Après sa mort survenue le 4 juin 1989, une révision constitutionnelle fut engagée dès le 28 juillet afin de renforcer le caractère présidentiel du régime. Mais, quelques mois avant sa disparition, l’ayatollah publia une fatwa contre Salman Rushdie. Cette affaire « est un cadeau empoisonné que le fondateur de la République laisse à ses successeurs »   . La passation de pouvoir s’effectua sans grands heurts : Ali Khamenei devint Guide suprême tandis Ali-Akbar Hachemi Rafsandjani (1989-1997) fut élu président. La situation financière n’était pas au beau fixe car depuis 1979 le PNB n’avait cessé de baisser de 1,5 % par an. Rafsandjani tenta alors de privatiser certains pans de l’économie mais butta rapidement sur le manque d’investisseurs. En ouvrant des négociations avec les pays limitrophes nés du démembrement de l’URSS l’Iran devint une zone de transit. Sur le plan religieux, l’ayatollah Khamenei ne parvint pas à se faire reconnaître comme marja (autorité, source d’imitation) et dut s’appuyer sur le clergé de rang moyen.

L’élection du président Mohammad Khatani en 1997 déjoua les pronostics. Au pragmatisme de son prédécesseur, il opposa une volonté réformiste. Cette ouverture déplut au milieu conservateur mais, malgré ces difficultés, il parvint à se faire réélire en 2001. Son second mandat fut marqué par les attentats du 11 septembre 2001 et ses répercutions. Lors de son discours sur l’état de l’Union (29 janvier 2002), G. W. Bush plaça l’Iran dans « l’Axe du mal ». La chute de Saddam Hussein en 2003 devint rapidement une source d’inquiétude du fait de la présence américaine en Irak. Le projet d’enrichissement d’uranium fut alors placé au centre des discussions lorsque l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA) somma Téhéran d’accepter des inspections. En 2004, l’Iran suspendit provisoirement son programme pendant que villes tombaient aux mains des conservateurs, à l’image de Téhéran remportée par Mahmoud Ahmadinejad. Dès lors, le nouveau maire de la capitale poursuivit son ascension jusqu’à son élection aux présidentielles de 2005. Issu de la nouvelle génération des islamistes militants, il tirait son prestige de son engagement dans la guerre de 1980-1982. Ultraconservateur, il se présenta comme le candidat des déshérités et de « l’Iran d’en bas ». Proche du Guide suprême, Ahmadinejad put compter sur le soutien du clergé chiite et des miliciens auxquels il confia les postes clés de l’État. Plus largement, il fut « un fervent partisan du retour aux sources doctrinales de la révolution khomeyniste des années 1980 »   . Malgré les interdictions du Conseil de sécurité, il relança le programme nucléaire sur lequel il s’appuya pour élaborer sa politique internationale. Sa victoire aux élections de 2009 fut contestée et les manifestations furent durement réprimées. Abattue le 20 juin, Neda Soltani devint un « icône de la révolte »   .

L’élection d’Hassan Rohani le 14 juin 2013 fut vécue comme une victoire de la modération sur l’extrémisme. Clerc engagé dans la vie politique, Rohani apparaissait comme un conservateur modéré pouvant concilier la ligne défendue par le Guide suprême et celle des réformateurs. Après de multiples pourparlers avec Barak Obama et le Conseil de sécurité des Nations unies, les « négociations de Vienne » aboutirent à l’adoption du « Plan d’action global commun » (14 juillet 2015) visant à régler la question du nucléaire. Cependant, depuis son élection, la situation économique est au plus mal et le pays est confronté à des défis majeurs. L’élection de Donald Trump à la Maison blanche semble fermer les possibilités de nouvelles coopérations internationales.

 

Au terme de cette Histoire de l’Iran contemporain, le lecteur aura à coup sûr envie d’approfondir ses connaissances sur ce pays dont l’histoire est, en général, imparfaitement connue. À ce titre, les auteurs sont parvenus en une petite centaine de pages à offrir un panorama éclairant quant aux faits les plus marquants des deux derniers siècles. Leur approche transversale accorde également une place appréciable à l’économie, à la société dans son ensemble ou encore aux enjeux géopolitiques régionaux et internationaux. On pourrait regretter, à certains moments, l’absence de cartes qui auraient pourtant pu affiner quelques passages plus difficiles à cerner (conflits, liens avec les puissances voisines…). De même, un lexique des termes persans, ou relatifs à la « civilisation islamique », apporterait un éclairage supplémentaire et indispensable. Ces manquements, qui peuvent facilement être comblés par quelques recherches personnelles et par un report à la bibliographie, ne nuisent cependant pas à l’économie d’ensemble de cette Histoire de l’Iran contemporain qui ne manquera pas d’intéresser toutes celles et ceux qui veulent en apprendre davantage sur ce pays. Les candidats aux concours de l’enseignement (CAPES, Agrégation) disposent ici d’un bon ouvrage d’histoire générale.