Créé en 2011, le Salon de la bande dessinée investit d’abord les locaux de la galerie Oblique, un lieu d’exposition consacré au 9e art situé dans le village Saint-Paul (4e arrondissement). Pour l’occasion, la galerie se transforme en librairie. Le visiteur peut alors découvrir la majorité des ouvrages traitant de bande dessinée : d'innombrables biographies consacrées à Hergé, des monographies, des essais ou encore des actes de colloque. Un restaurant disposant d’une grande arrière-salle se trouve tout à côté. Aussi l’idée de discuter en public de ces savants ouvrages, dans une ambiance proche de celle d’une assemblée générale, donne-t-elle le départ du premier « So BD ».

Dès la deuxième édition, la capacité d’accueil est dépassée lors de chaque intervention, le samedi et le dimanche. Faisant face à la nécessité, la manifestation a migré depuis 2013 à l’espace des Blancs Manteaux, toujours dans le 4e arrondissement. Malgré cette augmentation de taille, le site est occupé dans sa plus grande partie par une trentaine d’éditeurs. Les rencontres se déroulent maintenant dans deux salles, en simultané, ce qui implique parfois des choix cornéliens.

 

Pourquoi y aller ?

Toujours et encore, la présence d’une quarantaine d’éditeurs – non pas les mastodontes habituels – atteste la vitalité artistique du secteur. Souvent ce sont des structures à taille humaine, confirmées dans le domaine du 9e art, telles que La Cafetière, ÇA et LÀ, Même pas mal ou encore Les Impressions nouvelles. Il peut être bon d’assister le samedi après-midi au coup de projecteur sur David B., membre fondateur de l’association, auteur d’une autobiographie intitulée L’Ascension du Haut Mal (1997-2003), six tomes qui ont posé les jalons d’un genre alors peu exploré en BD.

Durant le week-end, les incontournables rencontres-débats autour d’ouvrages parus établiront un panorama de l’activité graphique de l’année en cours, qu’il s’agisse du domaine historique, avec un débat autour du fondateur reconnu du 9e art, Rodolphe Töpffer, ou de questions plus contemporaines, avec le processus de fabrication d’un album de bande dessinée numérique. En outre, un cycle de discussions tournera autour de la production outre-Manche, afin d’apporter un éclairage conséquent sur l’activité graphique en Angleterre. Notons la présence d’écoles spécialisées ou encore la possibilité de s’exercer à l’art séquentiel, pour ceux qui veulent agir.

Au-delà de la vaste librairie regroupée pour l’occasion, l’intérêt de cette sympathique manifestation réside dans la proximité possible avec ces acteurs de la BD. Celle-ci établit un contact qui marque la différence avec le « côté foire » des gros salons consacrés.

Accès libre et gratuit