Tout étudiant en histoire – comme nombre d’apprentis sociologues – a un jour tenu entre ses mains l’un de ses livres. Spécialiste de l’histoire des ouvriers, de l’immigration et des techniques d’identification par l’Etat à l’époque contemporaine, Gérard Noiriel n’est pourtant pas un intellectuel consensuel : en témoignent ses diverses prises de position sur la pratique de l’histoire et ses usages dans l’espace public, développées dans plusieurs essais sur l’historiographie dans son rapport aux sciences humaines et à la philosophie.

Peut-être le plus actif des formalisateurs de la démarche socio-historique qu’il promeut au sein de l’IRIS (EHESS), les curieux de l’histoire auront également pu le croiser sur de  nombreuses scènes de France prendre part au spectacle Chocolat, expérience originale de théâtre historien relatant la micro-histoire du premier clown noir, "battu et content",  aussi célèbre que tôt oublié. De cette expérience, dont il tira la matière d’un essai sur les enjeux politiques de l’histoire du théâtre   , est également issu son dernier et très remarqué ouvrage, Chocolat, clown nègre   .

Dans cet entretien pour nonfiction.fr, Gérard Noriel revient sur divers enjeux du rapport de l’histoire à la philosophie, de la méthode socio-historique et de la communication du savoir ; autant de questions qui traversent de part en part l’œuvre d’un historien résolument tourné vers la pratique – et la réflexivité

 

SOMMAIRE

1.    Des usages historiens de la philosophie (1/3)

2.    Le jeu de la socio-histoire (2/3)

3.    Le profane et le scientifique (3/3)

 

 

* A lire aussi sur nonfiction.fr :

- "Histoire: epistémologie" : deuxième série de "L'histoire maintenant - les grands entretiens pour l'histoire".

- "L’histoire publique : l’enjeu de la mémoire" : première série de "L'histoire maintenant - les grands entretiens pour l'histoire".